Vous êtes passionné par la musique et la danse du Tango ? Vous avez envie d’en apprendre plus sur son origine ? L’histoire de cette danse, très appréciée aujourd’hui et ayant connu un franc succès aux grandes périodes, est assez passionnante. Découvrez ici tous les grands axes de l’existence du Tango.
La naissance du tango
Le tango est un genre musical né vers la fin du XIXe siècle. Il a fait ses débuts sur les rives marécageuses du Rio de la Plata à Buenos Aires. En effet, à cette époque, faire voyage argentine était le rêve de beaucoup de personnes. De nombreux et magnifiques paysages étaient à découvrir. Aussi, le patrimoine culturel du pays était et demeure impressionnant. En raison de cela, Buenos Aires accueillait de nombreux immigrants européens par bateau.
En ce temps-là, il y avait la habanera, la guajira, du tango flamenco qui étaient pratiqués par les Argentins. Aussi, les descendants d’esclaves africains ont continué à pratiquer ces danses au rythme de leur tambour.
C’est de ce brassage culturel, de cette fusion musicale qu’est né d’abord la milonga, puis le tango. Ainsi, les tambours, les flûtes, les guitares se sont fait remplacer par le piano, le violon et le bandonéon. Ce sont là les trois instruments de base du tango.
Par ailleurs, il faut noter que le tango est un art populaire qui s’est également révélé à Montevideo puis en Uruguay. Il serait donc difficile de lui consigner un acte de naissance. Son surnom de « danse de mauvais garçon » vient du fait qu’il était pratiqué dans la rue, les conventillos. Ces lieux de misère accueillaient alors de nombreux immigrants.
L’âge d’or du tango
Les années 1940 à 1950 ont particulièrement marqué l’existence du tango. Ce fut l’époque parfaite pour partir en Argentine afin d’apprécier la quintessence de cette danse. En effet, c’est à cette période que le tango a connu un plein développement dans la musique, la poésie et la danse.
Les salles de bal ainsi que les orchestres s’agrandissent. Les terrains destinés au sport se sont aussi transformés en lieux de danse. On dansait partout. La posture des danseurs, le style de la danse changeaient. D’où l’avènement du croisé serré où la femme se place devant l’homme.
Le cas particulier du musicien Astor Piazzolla a émancipé le tango. Cet homme a déconstruit les rythmes traditionnels et introduit de nouveaux instruments, tels que la guitare électrique dans l’orchestre.
En outre, l’art de la poésie a connu un apogée grâce aux poètes comme Alfredo Le Pera. Il est considéré comme le premier à révéler la poésie tanguera au monde. José González Castillo et son fils Cátulo Castillo, Homero Manzi, Enrique Santos Discépolo sont autant de personnages qui ont apporté du changement à cette époque.
Le déclin et la renaissance du tango
Très vite, le grand succès du tango tombe en déclin. Les rythmes du jazz ainsi que les mouvements du swing ont fait que les gens ont fini par se lasser du tango traditionnel. La jeunesse, surtout, s’intéresse davantage aux nouvelles musiques du continent au nord de l’Amérique latine. Ainsi, beaucoup d’orchestres se sont dissous et les « tanguerias » ont fermé leurs portes. C’est d’ailleurs toute la culture de l’Argentine qui reçoit un grand coup. Ceci est principalement dû à la grande instabilité politique qui régnait à cette époque.
Néanmoins, le tango a su se refaire un nom malgré tout cela. Il a fallu la naissance de quelques nouveaux interprètes et de quelques spectacles pour redonner goût aux Argentins. Ainsi, les bals traditionnels, les autres lieux de danse rouvrent leurs portes. Vers les années 1990, il y a eu une multiplication des cours de tango.
De leur côté, les interprètes se sont professionnalisés. Ils prennent quelques pas dans d’autres danses et insèrent les acrobaties dans le tango. Le tango s’affichait donc librement et les spectacles se multipliaient jusqu’à ce jour. Le tango electronico de Malevo ou de Gotan Project vit donc le jour derrière la guitare et le bandonéon électrique de Piazzolla.